Étourneau sansonnet (Sturnus vulgaris)(c) Chrissy McClarren and Andy Reago, no rights reserved (CC0)

Géroudet

Le répertoire vocal de l’Étourneau mérite une mention spéciale. Ses cris, toujours assez rauques, n’ont rien de mélodieux : tchèrr, tchar, tchirr ou, dans l’inquiétude, des chpètt enroués, des tchikikik d’alarme ; en outre des bruits divers, des coups de sifflet relevant plutôt du chant. Pas davantage de musicalité dans ce dernier, mais quelle variété ! Le mâle, perché bien en vue sur un arbre ou un bâtiment, babille à bâtons rompus ; le bec largement ouvert, la gorge gonflée, hérissant ses petites plumes brillantes, il remue la tête de côté et d’autre, entrouvre et referme ses ailes rythmiquement, au comble de l’excitation. Tout cela pour débiter un pot-pourri phénoménal de sons claquants, grinçants, cliquetants, sifflants, grognants, entrecoupés d’expressions de son crus et d’imitations de toutes sortes d’oiseaux. Le Loriot est un modèle favori, de même que le Merle noir, les Pouillots, les oiseaux de basse-cour, etc. Il s’exerce à reproduire tout ce qu’il entend, avec de grandes irrégularités de continuité et de sonorité. Ce n’est donc pas un chant organisé et fixé comme celui de nombreux passereaux, mais plutôt un exutoire, un débordement confus d’énergie. En effet,
l’étourneau chante en toute occasion, à tout moment de l’année, en chœur ou en solo, quoique près du nid de préférence.