Géroudet

En plaine comme à la montagne, la Mésange boréale mène une vie plutôt silencieuse, poussant surtout des cris fins, sibilants et légers si si... sit... fsi... fst... vit... pour garder le contact avec ses semblables. Le tsit ou tsisit plus incisif marque la surprise, le sisisisisi aigu signale un rapace, un tsié ou tsiésié est un appel. C’est dans l’inquiétude ou la colère, dans l’agitation qu’elle manifeste sa présence par l’émission de sons durs et graves, traînants et presque rauques khié khiéê... ou dèh dèêh... répétés deux ou trois fois, parfois en séries plus longues, précédés ou non de cris fins, comme tsi-tsi khiéé khiré... ; cet appel est souvent révélateur, mais pas très fréquent ; plus calme tsisi-dèèh, ce n’est plus qu’un cri de contact. Il n'est pas spécial à la Mésange boréale, car j'ai entendu la Charbonnière le produire presque pareil ; la Nonnette émet aussi des cris de même genre, moins graves et plus brefs, il est vrai. Le cri de la Nonnette pit-chiu ! serait tout à fait étranger à la Boréale, et présente donc un caractère éliminatoire.
Enfin Jouard, dans ses études détaillées, signale un cri de surprise, de frayeur : guètt (ou kètt) très dur et plus ou moins associé aux précédents.