Merle noir (Turdus merula)(c) Dario, no rights reserved (CC0)

Géroudet

Son tempérament s’exprime abondamment dans ses cris, et avec de nombreuses nuances. Modérément excité, le Merle lance des doue... tchouc (ou tjoc... tac... ) tantôt isolés, étouffés et dénotant alors une inquiétude, tantôt répétés avec davantage d’accent si la nervosité croît. Pour signaler un ennemi terrestre, un chat par exemple, il avertit : douk douk... La surprise, ou une violente émotion, s’exprime par une clameur éperdue en crescendo strident : tchouc tchouk atchitchitchitchitchoui... on jurerait qu’il s’étrangle de terreur, mais c’est souvent pour un rien. Au crépuscule, quand les merles s’apprêtent à gagner leur perchoir de nuit, ils s’agitent longuement avec des séries de tictictictic... dx-dxdx... tchictchictchic... énervés et monotones ; on les entend aussi à l’aube et Snow les interprète comme des affirmations territoriales légèrement agressives à l’égard des voisins et des intrus ; ces mêmes cris peuvent marquer la présence d’une Chouette ou un danger mal défini. Le passage d’un Épervier ou d’un autre ennemi aérien déclenche le sîîh fin et perçant d’alarme urgente ; un sifflement pareil, plus aigu encore, est émis avec un sens combatif lors de la défense du territoire. En relation avec le vol, le ssrrih... (ou dsirrh) moins pur que le cri de la Mauvis, annonce l’intention de partir, accompagne les déplacements aériens diurnes et nocturnes. Il faudrait encore mentionner les clameurs de détresse chez l’oiseau capturé, qui attirent ses congénères, et les tsiptsiptsip aigus des jeunes hors du nid.