Sittelle torchepot (Sitta europaea)(c) © Сергей Неклюдов, some rights reserved (CC-BY)

Géroudet

La parenté de cet oiseau avec les Mésanges est évidente dans les émissions vocales, variées et fréquentes. Les tsi... sitt... tsit-tsitt... tantôt fins, tantôt aigus, souvent liés en séries, qui accompagnent la recherche de la nourriture en toute saison, sont aussi des cris de ralliement, de contact. Mais le son fondamental de son vocabulaire est le tui... ou tuit sifflé, qui prend des intonations diverses selon les circonstances ouittouit... witt..., touitt..., tiétié..., tiatiatiatia ! etc. ; il peut être calme et doux, ou bien sonore et décidé. Les trècktrècktrèck... ou tvèt-vètvètvèt... précipités dénotent l’excitation d’une rencontre, l’issue d’une dispute, un dérangement ; le ttirrr de défi précède une poursuite ou un combat, et un èèh râpeux accompagne l’attaque : contre un Pic menaçant le nid, les cris d’alarme se mêlent de trr brefs. Parfois une Sittelle lance un puiiii plaintif et prolongé, volontiers par temps humide, ce qui lui a valu, bien sûr, le nom d’ « oiseau de pluie ». Son tempérament vif et remuant s’exprime sans relâche par des cris ; par exemple, elle ne manque jamais d’en lancer quand elle aborde un bouquet d’arbres, et si d’autres individus de l’espèce s’y trouvent, ils ne se font pas faute de lui répondre, sur des tons différents, déclenchant pour un moment une « discussion » du plus curieux effet.