Géroudet

Il faut apprendre à le repérer par son cri habituel, composé d’une série de notes en succession liée, la première plus élevée que les suivantes : ptikteuk-teukteukteuk... rapidement répétées ; le cri isolé ptek... ptik..., assez rare, est moins haut et moins fort que celui de l’Épeiche. Sauf le premier son, le cri en série du Pic mar est plus bas que le cri en série de l’Épeiche, qui est aussi moins lié. Une oreille exercée ne peut confondre ce cri typique avec un autre. Feindt le transcrit dyug et mentionne des séries de tyett (querelle), un grut doux qu’accompagne un tapotement lors des relèves au nid, un tserr irrité, gheub à l’accouplement, etc. Le Pic mar dispose encore d’un chant nuptial que l’on entend dès le mois de janvier ou février, et jusqu’en mai.
Dans les hautes ramures encore nues des chênes, l’oiseau émet une série de ouèit... ouèit... ouèit... nasillards, impurs, tramés comme une plainte, et tantôt descendants, tantôt montants. La strophe compte de 3 à 16 cris, parfois davantage, mais une douzaine en moyenne, à la cadence d’un par seconde ; la femelle chante moins souvent que le mâle. Quant au tambourinage, plutôt rare et que je n’ai jamais entendu, il serait bref et de faible portée. En somme, c’est un Pic très discret.