Géroudet

La pauvreté du vocabulaire de la Foulque
est-elle en relation avec ses tendances grégaires et sa vie à découvert ? L’oiseau ne s’exprime en effet que par un petit nombre de cris brefs, en général détachés,mais différents d’un sexe à l’autre. C’est au mâle qu’il faut rapporter les pssi ! aigus et perçants, de signification agressive, le pix ! dur d’alarme, et les appels bizarres, un peu explosifs mais peu sonores : b(o)! ou dp! (comme le bruit d’un bouchon tiré) ; Les émissions de la femelle, plus sonores, varient beaucoup d’intensité : tantôt des keuv ou heu éternués, volontiers répétés; tantôt des hè plus rauques et toussés, aussi agressifs ; ou encore des ic! durs ou des douc doux et intimes pour appeler les poussins. Alarmée, elle égrène une série de voyelles eu-è-è-eu-è..., qui peut prendre des accents lamentables dans l’angoisse. Dans l’ensemble, la femelle se reconnaît à sa voix de fausset.